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  • Photo du rédacteurFrédéric Soulier

Les neuf cercles, RJ Ellory

Un thriller ni pire, ni meilleur que les autres. En tous cas je ne me suis pas réveillé la nuit pour en lire quelques pages. Ca commence plutôt bien. J'avais certains a priori sur Ellory, à cause d'un micro scandale survenu il y a quelques années. Je me disais qu'un écrivain qui a besoin d'écrire des critiques élogieuses sur ses propres livres devait être sacrément mauvais. Et... non. C'est même un putain de bon écrivain, qui sait chantourner de la phrase qui claque, dans la pure lignée des grands écrivains noirs (le genre, hein, pas la couleur de peau) américains. Il y a quelques très belles pages sur la guerre - jusqu'à ce que le rappel constant du trauma du Shérif Gaines ne devienne redondant et lourdingue - et quelques pages magnifiques quand le shérif est confronté à un deuil personnel. Les dialogues sont également très bons la plupart du temps. On est loin de l'écriture scolaire d'un Chattam ou du côté grand-guignolesque d'un Thilliez. Seulement voilà, on retrouve dans ce bouquin tous les poncifs qui me font fuir ce genre. Ça tire à la ligne à n'en plus finir, ça fait des allers-retours, ça jacte pour ne rien dire, et le coupable est forcément celui auquel personne ne pense, hormis le lecteur à l'esprit un peu affûté. Du mystère en gelée. Chaque fois que je lis ce genre de bouquin, j'ai l'impression de lire le scénario d'un de ces téléfilms moisis que s'enfile la ménagère en repassant.

Bref, l'auteur en a sous la pédale, il est probablement de la trempe d'un Fante, mais il semble prisonnier d'une logique mercantile. Je plains ces écrivains professionnels qui doivent écrire des "trucs qui marchent" pour faire fructifier le commerce des éditeurs. Pour ma part, je préfère écrire ce dont j'ai envie sans me soucier de plaire ou déplaire.

Suivant.


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