Retour sur le bouquin d'un p'tit jeune qui débute dans le métier. Trêve de plaisanterie, tu sais peut-être (mais probablement que non) que je suis un fan invertébré du King, et que j'ai même écrit un livre que tu devrais lire et qui s'intitule Les régressions de Richard Bachman. A ce moment de cette chronique, j'essaierais bien de te vendre mon truc, mais j'ai bien trop de classe pour ça. On a affaire à un King mineur, ici, mais un King mineur, c'est toujours mieux qu'un Chattam en grande forme. Bon, mon Steph radote un peu. Encore une histoire de gamins dotés de pouvoirs psychiques. La différence réside dans le fait qu'ici, les pouvoirs de ces gamins se limitent à déplacer des plats à pizzas et éteindre des bougies. L'autre dans le fait que ces facultés sont abordés d'un point de vue scientifique et non surnaturel comme c'est le cas dans Shining ou Carrie.
Les chapitres sont très courts, ce qui pousse à faire défiler les pages jusqu'à pas d'heure. J'ai aimé, bien que la fin s'éternise et que le bouquin aurait facilement pu tenir en 500 pages au lieu de 600. C'était peut-être nécessaire pour parvenir à créer un lien assez fort entre les enfants de l'Institut.
Un des gros défauts du King, que je partage et que j'essaie sans cesse de gommer, c'est sa propension à se projeter un peu trop dans ses personnages, si bien que plusieurs d'entre eux parlent et agissent comme lui le ferait. Je veux bien que les gamins de l'Institut soient plus intelligents que la moyenne (surtout Luke), mais le fait qu'ils aient tous le même humour qu'on a maintes fois dans d'autres précédentes œuvres du King m'a un poil dérangé.
Je terminerai en disant que si j'ai trouvé l'idée d'un institut crédible, ses employés et dirigeants me l'ont paru beaucoup moins dans leurs motivations.
Bon, vous pouvez y aller tranquille quand même, hein. Mon Stephounet reste une valeur sûre, mais avec cet opus, on est loin de 22-11-63 ou de La tour sombre, pour ne citer qu'eux.
