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Photo du rédacteurFrédéric Soulier

Derniers retours sur mes Trucs.

Dernier retour sur mes Trucs. (se mouche) Attention, ça va être un peu long (éternue). Peu de commentaires ces derniers temps, mais de qualité (renifle et se mouche). https://www.amazon.fr/Fr%C3%A9d%C3%A9ric-Soulier/e/B00NRCWXOY


Sur Le dressage d'Irina :


Une nouvelle qui prend aux tripes

Commenté en France le 5 mai 2020

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C’est une histoire dure mais très émouvante que nous conte là Frédéric Soulier ; celle d’une petite fille qui a connu l’horreur, dans des maltraitances abominables et insoutenables, dont la rencontre avec un éducateur très « spécial » va être déterminante.

Avec un talent de plus en plus affirmé, l’auteur nous plonge dans des ambiances immondes, tellement bien décrites que ça nous prend aux tripes - c’est franchement bien réussi - et les personnages y sont criants de réalisme, jusque dans leurs pensées les plus profondes ( chapeau pour celui de la mère ! ).

Mon seul (petit) reproche c’est la fin, qui arrive beaucoup trop vite ; un paragraphe ou deux supplémentaires – voire même un chapitre – n’auraient pas été du luxe.

J’ai été très émue par cette histoire, où la bestialité n’est pas toujours là où on l’attend mais qui, peu à peu, nous réconcilie avec la nature humaine.

J’ai vraiment passé un bon moment, bravo ! et merci.

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Sur Des morts des vivants :


Survivre mais surtout vivre

Commenté en France le 7 mai 2020

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C’est un parti original qu’a pris l’auteur en modifiant la carte géopolitique, en inversant les rôles pour mettre une famille française au cœur d’un camp de réfugiés en Sicile dans l’espoir d’atteindre la terre d’accueil : la Tunisie. Le propos de départ est donc simple : ça pourrait bien vous arriver à vous, qui vous croyez bien à l’abri.

Nous voilà donc dans le camp d’Agira, avec Philippe, dit Pip, sa sœur et son père. Après la suppression pure et simple de l’Irlande avec une bombe à particules Z, une guerre élargie à plusieurs pays européens, un nuage toxique, la mort de leur mère, les enfants ont finalement fui la France avec leur père.

C’est un roman d’une grande richesse, beaucoup de choses y sont abordées, la pauvreté, la faim, l’amitié, le fanatisme religieux, la société avec ses écarts de richesse, le regard de l’autre, l’amour, la sexualité, la survie, la maladie, le handicap… et tout est traité avec une grande justesse sans jamais aucun misérabilisme. C’est sans doute l’avantage d’avoir mis des enfants au centre du récit, les enfants s’adaptent, ils ont la vie chevillée au corps et sont souvent le moteur de leurs parents. C'est parfois drôle, souvent touchant.


J’ai été prise par cette histoire du début à la fin. J’ai du mal à trouver les mots justes et c’est plutôt bon signe, signe que ça a touché quelque chose de profond, là où justement les mots ne suffisent pas. Cette histoire vient titiller ce qui reste de notre humanité dans ce monde régi par des codes complexes, par l’argent, où chacun doit avancer pour lui-même. Le communautarisme est fortement pointé du doigt, celui de la culture, du pays, de la tranche sociale, de la religion. Dans cette société à taille réduite, tout se rejoue et les rapports humains sont au cœur du récit, la famille aussi.


Soulier a choisi de donner une touche de fantastique à son histoire en faisant revenir en morts-vivants tous ceux (ou presque) qui calanchaient. Je ne sais pas dans quel but il l’a fait, mais ce qui transparait dans la transformation, c’est que certains deviendront des mordeurs et d’autres pas. On trouve alors une démarcation entre la nature humaine considérée comme bonne (les plus jeunes zombies ne sont jamais mordeurs) et ce que la société, notre éducation font de nous… si on les laisse faire. Et puis, s’il le fallait, rappeler que nous sommes tous des morts en sursis.


Le texte est le récit de Pip, qui atteindra finalement l’âge canonique de 84 ans, écrit par sa fille. Pip qui, pour raison de guerre, n’a pu aller à l’école et parle avec des approximations. C’est un texte qui surprend par cette retranscription, arrachant des lettres, modifiant des expressions. J’ai, au début, été vaguement dérangée par les erreurs toujours enfantines (« toute même » pour « tout de même » par exemple) de Pip, quand il peut par ailleurs utiliser des mots peu usités voire un peu savants et des tournures complexes. Si ça semble plus qu’improbable quand le personnage est comme ici le narrateur, ce mélange de styles est aussi un peu la marque Soulier, poussée là à son paroxysme.

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Sur La chambre de lactation :


Lecture intense.

Commenté en France le 2 mai 2020

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Démonstration de force vomito, personnages malheureusement survolés.

Cette nouvelle m'aurait plu il y a 15 ans.

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Sur Urbex :


Une nouvelle horrifique très réussie.

Commenté en France le 19 mai 2020

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Cet auteur fait partie de ceux que l’on aime ou pas, impossible d’être dans la demi-teinte avec lui.

Je l’ai découvert avec « la chambre de lactation » que j’avais adoré. Je fais donc partie des lecteurs qui aiment sa plume.


J’ai donc réitéré avec cette nouvelle horrifique et j’ai adoré une nouvelle fois.


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Chris, Rachel, Cornelius et Museau, n’oublions pas le chien, ont rendez-vous avec Mad Mad et Ric Rac, des chasseurs de fantômes, rencontrés sur les réseaux sociaux, pour faire de l’urbex dans les Vosges.

Qu’est-ce que l’urbex : c’est l’exploration urbaine de lieux construits par l’homme le plus souvent abandonnés, en général interdits, ou tout du moins cachés ou d’accès difficile d’accès.

Le but de cette activité est entre autres la recherche d’adrénaline ou encore braver les interdits.


Ils vont donc s’aventurer dans un village des Vosges, perdu en pleine forêt : Rochelle, qui est le lieu de terribles drames passés, un endroit réputé hanté qui compte un nombre importants de victimes.


Ce qui était au début un simple jeu, une façon de pimenter leur vies va vite se transformer en un véritable cauchemar.


Ils voulaient vivre des sensations fortes, ils voulaient frissonner, ils vont être servis.


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Urbex est donc une nouvelle horrifique.

Cette histoire démarre avec une virée entre potes qui a pour but de pimenter leurs existences de losers et qui vire au cauchemar. C'est une histoire très bien écrite qui vous fiche la trouille lors de certains passages.


Il faut reconnaître que Fréderic Soulier a une écriture particulière, tantôt soutenue, tantôt familière.

Il utilise un langage parfois, cru, charretier, insolent mais je ressens malgré cela une très grande intelligence chez cet auteur.

Loin de vouloir faire du sensationnel, il reste authentique, constant dans ses écrits.

Il ne laisse aucune place à l’imagination tant ses descriptions sont précises, gores, parfois abjectes.

Vous connaissez mêmes certains détails très personnels de ses personnages. Toujours dans l'excès !


Tout comme lors de la lecture de la chambre de lactation, je souris de voir à quel point il pousse le bouchon, parfois un peu loin. Il ose, et je trouve ça drôle. J’aime cette plume, cette dérision, ce ton sarcastique. C’est une plume efficace.

C’est un style qui peut choquer et je pense que l’auteur en est pleinement conscient. Il sort des sentiers battus et je reste convaincue qu’il a fort raison de continuer dans ce sens. C’est choquant, dégradant, c’est le genre de choses auxquelles je m’attends en lisant du Fréderic Soulier et jusqu’à maintenant je n’ai pas été déçue.

Lire du Soulier, c’est la garantie d’une lecture différente, parfois grossière, parfois drôle !


J’ai passé un bon moment effrayant. Mon seul regret ? Que cette histoire ne soit pas plus longue !!


Fréderic Soulier fait partie de ceux dont il est impossible pour moi d’oublier les livres une fois terminés tant ils marquent les esprits.


Je continuerai de vous parler de cet auteur que j’aime découvrir et il y a encore plusieurs autres de ses nouvelles qui m’intéressent.


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