Un film long comme une sodomie sans vaseline.
Il y a quelques jours, j'ai laissé tomber l'écriture d'une nouvelle qui n'était pas assez bonne à mon sens pour être publiée. C'est un crève-coeur, mais c'est nécessaire. Nolan serait bien avisé de faire la même chose et ne pas hésiter à jeter à la corbeille ses idées les plus foireuses, car je suis convaincu qu'en écrivant le scénario, il savait que son concept ne tenait pas debout. Il n'y avait aucune raison d'infliger ça au spectateur.
Tenet n'est que ça : un concept. Un prétexte. J'ai entendu dire des gens que la dernière partie du film partait gravement en couilles. En fait, c'est dès le départ que rien ne va. Cette idée d'objets inversés, c'est joli sur écran, ça permet de faire bosser les mecs des effets spéciaux, mais c'est une aberration qui produit un film absurde, joli, mais aussi crétin que la théorie de la terre plate. J'ai revu il y a quelques jours la trilogie Retour vers le futur, et même si bien sûr tout ça est impossible, que ça soulève des paradoxes, tout s'emboîte parfaitement comme un puzzle, si bien que même le gamin de huit ans de mon Vagin a presque tout pigé.
Je pense qu'en voyant Retour vers le futur, Einstein aurait été amusé, diverti comme le commun des mortels, mais qu'en voyant Tenet, il aurait été atterré par la compréhension simpliste du Temps qu'a Christopher Nolan. Il ne suffit pas de semer des palindromes un peu partout dans ton film, mec, pour en faire une grande oeuvre de science-fiction. Ca me fend le cœur de l'avouer, mais c'est le plus mauvais Nolan sorti des usines à fric d'Hollywood.
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