Tu me diras : "pourquoi tu t'es infligé ça pendant deux saisons ?"
Oui, je sais, c'est idiot. Je crois que j'aime la souffrance. Faut dire que je suis très bon public en ce qui concerne les space-operas. J'adore la SF, particulièrement quand elle s'invite dans les étoiles. Le hic, c'est qu'une fois sur deux, c'est scénarisé par des crétins. Pour un Battlestar Galactica, il y a un Star Trek Discovery...
Il y a dans Lost in space tout ce qui cloche dans la dernière trilogie Star Wars, ainsi que dans l'horripilante purge Star Trek Discovery, dont Lost in space est un peu le cousin décérébré.
Comme pour les trois derniers Star Wars, donc, les motivations des personnages sont nébuleuses, voire totalement débiles (mention spéciale pour le docteur Smith, un des méchants les plus ridicules qu'il m'ait été donné de voir). Il y a minimum un deus-ex machina par épisode (c'est la marque de fabrique du scénariste sans inspiration et/ou sans talent). Les personnages agissent sans la moindre notion de bon sens. Par exemple, dans le dernier épisode de la saison 2, l'insupportable sosie de Justin Bieber met en danger tous les colons pour satisfaire son caprice, réparer un robot méchant mais pas trop ; ça ne manque pas, en revenant au vaisseau, il provoque une catastrophe et oblige les adultes à se séparer de leurs enfants. Mais tout le monde s'en branle ! Personne ne lui fait de reproche, et lui-même n'a aucun remord ! C'est nul à chier ! C'est comme ça tout le temps ! Et les "coups de théâtre", tu les vois venir à des kilomètres.
Les clichés pleuvent : pince-mi et pince-moi sont dans un compacteur d'ordures à la recherche de preuves, que va-t-il se passer ? Je te le donne en mille, la machine va se déclencher. T'as pas le sentiment d'avoir vu ça quinze fois, toi ? Les scénaristes usent et abusent de ces petits procédés merdeux, ils essaient de dynamiser un maximum leur récit, mais sans envergure aucune, c'est plus des ficelles, c'est des cordages qui ligotent tout ça... Et la science, on en parle ? Ah ! si t'as arrêté l'école en sixième, tu peux te faire blouser, mais sinon, rien de ce qui est raconté là-dedans n'est crédible, c'est aussi bidon que dans Star Trek Discovery.
Et vas-y que je colle là-dessus des filtres dégueulasses d'aberrations chromatiques pour faire classe, alors que ça ajoute encore à l'artificialité et que ça donne presque un côté amateur aux effets spéciaux d'excellentes factures, aux décors, aux costumes et au design des vaisseaux réussis, dont les scénaristes font un piètre usage.
C'est sûrement une des plus grosses daubes qui soit passée devant mon regard en 2019. Pouah.
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