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  • Photo du rédacteurFrédéric Soulier

Don't look up, qu'on te dit

Tiens, je n'avais pas fait de retour sur ce film, alors que le monde entier l'attendait autant que la sortie de Star Wars 26.


J'ai d'abord été pris d'un violent sentiment de répulsion lors de la première demi-heure du film. Je savais bien sûr que le film était une parabole sur le réchauffement climatique, mais je trouvais que tout cela avait la finesse d'un char panzer et était d'une stupidité sans nom. La Présidente des Etats-Unis qui préfère s'occuper de sa campagne plutôt que de la météorite qui fonce sur la Terre et menace d’annihiler toute vie ? Fumisterie. Les présentateurs télé qui se foutent de la gueule des scientifiques et préfèrent traiter des potins de star. N'importe quoi.


Et puis poussé par les éloges sur le film que je lisais ci et là, je m'y suis remis. Et là, la révélation. J'ai pensé aux antivaxx, aux antimasques, à toutes les conneries proférées par les experts en pantoufle sur le COVID-19, alors qu'il suffisait d'aller voir en réa qu'il ne s'agissait pas que d'une grippette et d'écouter ceux qui avaient les mains sous le capot. Je me suis souvenu que le président de la première puissance mondiale (à moins que ce ne soit la Chine, j'ai la flemme d'aller vérifier sur wikipedia) avait déclaré qu'on pourrait peut-être soigner les gens en leur injectant de l'eau de Javel. Je me suis souvenu des gens qui avaient vraiment cru Paco Rabanne que le Gers allait être détruit par la station Mir, parce qu'il l'avait rêvé, et ceux qui restent comme des glands à admirer le tsunami qui se rapproche jusqu'à ce qu'il soit trop tard. J'ai pensé que des gens croyaient toujours que la Terre était plate en 2021, et que c'était pas pour se donner un genre. Et j'ai décidé que non, la caricature et la satire ne poussaient pas le bouchon trop loin, et que Don't look up décrivait parfaitement la façon dont les masses comme les élites réagissaient face aux preuves scientifiques. La science qu'on aime tant quand elle améliorer notre quotidien, mais qu'on déteste quand elle dit des choses qui fâchent. L'image d'un homard en train de prendre un bon bain chaud dans sa casserole, m'est venue à l'esprit. Le homard, c'est l'espèce humaine, si t'as pas pigé.


C'est donc au final un film d'une pertinence rare, une des meilleures productions de l'usine Netflix qui nous a sorti tant de bouses rien qu'en 2021. Dommage qu'un tel film n'ait pas eu les honneurs (la loi française, toussa) d'une sortie en salles obscures.



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