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  • Photo du rédacteurFrédéric Soulier

La mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé

Une expérience à peine moins pénible que La porte des enfers du même auteur. J'ai ressenti le même sentiment de survol de l'histoire, la même désagréable impression de me tenir loin des événements relatés. Les personnages n'ont pas d'épaisseur, ce sont des archétypes comme on peut en trouver dans la Bible. Ils s'expriment tous avec emphase, du roi au simple soldat, dans de longs monologues, pour décrire les réactions ineptes qu'ils s'apprêtent à avoir. Tous, sans exception, agissent comme des demeurés.

Je suppose que l'auteur a voulu faire un livre universel, qui pourra être étudié par les collégiens ou les lycéens que TikTok n'a pas complètement lobotomisés. Chacun pourra faire plaisir au prof en donnant sa version des intentions de Laurent Gaudé. On y verra de l'anarchisme, du féminisme. Moi j'ai surtout vu un bouquin paresseux, qui n'a nécessité aucune documentation ou recherche, car non seulement les royaumes et civilisations évoqués dans La mort du roi Tsongor sont fictives, mais l'univers y est à peine esquissé. Un peu d'Afrique Noire, un peu de Grèce, un peu d'Egypte. Touillez, vous avez un truc goncourisable. Truc de fumiste. Je me suis fait chier, une fois de plus.


Direction la boite aux livres, où ce bouquin fera je l'espère le bonheur de quelqu'un.



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