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  • Photo du rédacteurFrédéric Soulier

Calibre 12, de Catarina Viti

Alors voilà, ce roman - qui serait plutôt une novella si on aime mettre des étiquettes - c'est une femme splendide qui te pratique la turlute du siècle et qui, au moment où tu t'apprêtes à cracher la purée sur ses prémolaires, t'annonce que son petit nom c'est Roberto.

Je m'explique : il y a eu comme un souci technique, car la fin... Ben de fin, il n'y a point. Le roman se termine en pleine scène familiale, là, comme ça, paf, entre la poire à lavement et le fromage. C'est quoi le concept ? Un effet de style ? Parce que si c'est le cas, c'est à ne pas reproduire. J'attends des éclaircissements. C'est le genre de truc qui, si on est pas pondéré comme mézigue, vous fait perdre deux ou trois étoiles en deux temps trois mouvements.

Mais avant d'en arriver là, oh ben ça aura coulé tout seul, comme la cacade dans le ben de l'anti-héros. L'écriture est solide, sèche mais ample, poétique par endroits, et l'auteure a du métier, ça se sent, point d'amateurisme et de formules foireuses là-dedans. Je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher à Tistou, le personnage principal de cette histoire, et j'ai trouvé que le côté argot de banlieue était un peu trop maniériste par moments, effet renforcé par la mise en forme en italique du sabir des cailleras, mais le style affirmé a gommé toutes mes réserves exceptées celle sur la fin.

En l'état, c'est un bon roman noir. Avec une vraie fin, ce sera un excellent roman noir.





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